jeudi 23 octobre 2008

Les matinales 3.0




Le Club 3.0 lance les "matinales 3.0" autour d'une personnalité qui traitera d'un sujet d'actualité : un petit déjeuner convivial, avant le travail ... ouvert à 15-20 personnes en moyenne, sauf cas exceptionnel où nous pourrons être plus nombreux. Café, croissant(s) et échanges fructueux. Très prochainement !

Photo d'Alain Daussin

jeudi 16 octobre 2008

Hommage à un trentenaire remarquable

"Le bonheur n'est pas le fruit de la paix, le bonheur c'est la paix même."

"On n'aime guère un bonheur qui vous tombe, on veut l'avoir fait."

Alain

En espérant que Guillaume trouvera le bonheur et la paix.

lundi 6 octobre 2008

Le 30 octobre à 3.0 ?


L'open space m'a tuer ! Un débat animé en perspective...

mercredi 1 octobre 2008

Petit compte rendu de Vincent Weber !


Comment devient-on producteur exécutif de Matthieu Kassovitz ? Comme beaucoup d'expériences humaines, cela doit beaucoup à la chance et à l'anecdote ! Après avoir créé un site Internet sur le cinéma, Guillaume décide de se focaliser sur Matthieu Kassovitz, qu'il admire, et de créer un site d'information sur lui. Lorsqu'il l'appelle pour lui dire "Dis, il y a pas mal d'erreurs de biographie sur ton site, il faudrait les corriger, peut-on en parler ensemble ? "il n'en revient pas. Les deux hommes se rencontrent et ne se quitteront plus : lorsque Matthieu propose à Guillaume de laisser tomber ses études de cinéma pour travailler pour lui, il n'hésite pas longtemps...

Qu'est-ce qu'un producteur exécutif ? Guillaume nous a donné une vue des différents métiers du cinéma: le réalisateur met en images le scénario, tandis que le producteur trouve le financement et organise une équipe de travail. Quand le film demande des moyens financiers importants, le producteur peut se décharger sur un producteur exécutif pour certains aspects opérationnels - c'est le rôle qu'a pris Guillaume auprès de Matthieu, et notamment pour son prochain film, l'Ordre et la Morale. Dans la fabrication d'un film, il faut bien faire la distinction entre le travail en amont (identifier des jeunes talents, trouver des idées), pour lequel le manque de financement est criant, et en aval (financement, production).


Comment se finance un film ? En France, c'est plutôt hybride et compliqué : cela se partage entre les aides de l'Etat : soutien automatique (système de reversement proportionel aux recettes) et soutien sélectif (avance sur recettes), les pré-achats des chaînes de télévision, les investissements des chaînes de télévision sous forme de parts de coproduction, les investissements des SOFICA : instrument fiscal incitant à financer les films français, les apports des distributeurs, les apports de coproducteurs étrangers dans le cas d'une coproduction internationale.


Guillaume a décrit Matthieu comme très intègre et droit, capable de faire des films engagés comme des films à grand spectacle.

Le sujet de son prochain film, "l'Ordre et la morale", est très sensible : En réponse à une question sur la censure en France, Guillaume a noté qu'il n'existe pas véritablement de censure au sens strict du terme, mais qu'il peut exister une censure de facto si des gens clés refusent d'aider la réalisation du film : La situation de ce film n'est notamment pas comparable avec celle de "Indigènes", dont les évènements se déroulent il y a quelque 70 ans et pour lequel le débat est relativement apaisé; au contraire, pour ces événements qui se sont déroulés il y a à peine 20 ans, les plaies sont encore à vif.

S'il n'existe pas de censure, faire financer un film qui n'est pas une comédie mais un drame, qui de plus parle de politique, de surcroît récente et sensible, relève de la gageure : Aux Etats-Unis, où le marché est immense, et le cinéma formatté (comédie/action/drame) un cinéaste engagé, tel George Clooney, peut tout de même réaliser un "Syriana". En France, les chaînes de télévision prennent probablement moins de risque, mais non pas non plus le même genre d'audience...

Alors, plus d'exception culturelle française ? Si ! En la défendant, Guillaume nous a donné de l'espoir. Il a pris l'exemple du cinéma italien, florissant dans les années 70, puis qui a eu des difficultés à l'arrivée de la télévision dans les années 80 car aucun quota n'a été imposé aux chaines pour produire "italien". Les chaînes ont alors préféré acheter des films, principalement d'origine américaine. En France, les quotas permettent tout de même un financement digne de ce nom...

Ensuite est venue une question pertinente sur les nouveaux supports de diffusion :Là où, depuis 20 ans, le divertissement audio-visuelle était réduit au cinéma et à la TV, il s'étale désormais sur de nombreux supports (film, série TV, jeux video, video internet). Le producteur de demain devra être susceptible de produire pour tout ces supports.

Dernière question, y a-t-il un cinéma "trentenaire" ?
Selon Guillaume, pas vraiment. Les trentenaires existent tout de même en tant que "segment" de choix du marché du cinéma...La cible privilégiée, d'ailleurs, pour une suite aux "Mystérieuses Cités d'Or", dessin animé culte des années 80s, dont l'auteur Jean Chalopin vient de boucler le financement, après 2 ans de galère !

Vincent Weber

Merci Guillaume !


Et Abdel pour les photos.